La divine Tetraktys était vénérée par les pythagoriciens. Selon eux, les quatre premiers nombres dont la somme fait 10 (1+2+3+4=10) étaient à l’origine de l’univers.
La Tetraktys est le résultat de l’axiome de Maria Prophetissa, alchimiste de l’époque hellénistique, qui a probablement vécu entre le iiie et le iie siècle avant notre ère : « Un devient Deux et Deux devient Trois ; et par l’entremise du Trois, le Quatre réalise L’Unité ». L’Un se divise pour former le Deux, Dieu crée, pour devenir centre du Dix (1+2+3+4). L’unité première cède ainsi la place à une unité supérieure, l’unité du multiple. Symboliquement, la graine a formé la fleur. L’ensemble des quatre niveaux que nous avons étudié est un écho de cette Tetraktys pythagoricienne.
Ces quatre premiers nombres se retrouvent dans la figure de la pyramide. Le sommet 1 représente le monde divin. Les arrêtes 2 sont les forces spirituelles, qui permettent la communication entre le monde humain, la base carrée 4, et le monde divin, le sommet 1. Enfin, les côtés triangulaires peuvent figurer la Douat, qui est l’espace d’ascension de l’homme vers Dieu. Toute la métaphysique égyptienne est là.
La Tetraktys se retrouve dans la figure franc-maçonne de l’œil de la Providence qui symbolise ce Dieu centre, ce maître intérieur. La loge elle-même est une Tetraktys, le candidat-étoile, les deux colonnes Boaz et Jakin, les trois luminaires et les quatre outils, compas-encensoir, règle et équerre formant le mot AYIL/BELIER, celui qui est passé par les quatre plans depuis l’étoile, l’être accompli (Bélier-Amon-Rê)
